Dimanche 05-03 Le Bouddha couché

Publié le par gebus


Aujourd'hui, grasse mat’ ! Comme c’est pas mon truc, j’en profite pour me faire une matinée warcraft ;). Le pb du dimanche, c’est que je suis le seul à crever la dalle quand vient l’heure de manger, à midi… et le restau d’à côté est fermé…

Vers 13h30, on part en bus pour Komtar (un des seuls endroits où l’on sait aller en bus). On parvient à trouver un arrêt un peu avant Komtar, ce qui n’est pas évident car on n’a aucune visibilité dans ces bus… On décide de manger au même endroit que la dernière fois : au sommet du centre commercial. Et comme la dernière fois, on s’est assis au même endroit et commandé à la même échoppe… sauf qu’un peu trop sûrs de nous, on a oublié de préciser : « pas trop épicé »… d’autant qu’on avait choisi des plats bizarres. Moi, il y avait le mot « fun » dedans ; par la suite, j’en ai déduit que ce devait être la sensation qu’éprouvaient les serveurs en nous regardant manger ce plat : une sorte de soupe épaissie à la graisse et à je ne sais quoi, mais en tout cas je sais qu’il y avait du poivre dedans ! Il y avait des trucs bizarres qui flottaient dedans, c’était pas vraiment mauvais, mais bizarre. Julien V. avait pris la même chose et il s’est fait avoir par le fameux coup du haricot vert : en Malaisie, il y a des haricots verts ! mais curieusement, ils ressemblent vachtement à du piment vert… un peu comme le piment rouge et le poivron (ils en ont aussi d’ailleurs !). Alerté par Julien qui, avec des yeux exorbités me fait signe qu’il abandonne, j’inspecte mon assiette et ne vois pas de trace d’haricot vert. Je reste cependant sur mes gardes et effectivement, enroulés dans des feuilles de salade cuite, je repère deux piments verts. Aha, ils ne m’ont pas eu ! N’empêche, j’ai l’impression qu’on va rester plat traditionnel pendant un moment…

Après, toujours avec le même Julien, on se prend une glace qui a l’air appétissante « Ice Kacang » : une sorte de boule vanille avec de la glace pillée en-dessous et des trucs dedans. En fait, après on a identifié ce qu'on a trouvé dedans : des fruits confits sans vraiment de goût, des bonbons gelatineux non plus sans goût, du sirop, du mais et des haricots... ce que j’ai préféré était la boule de vanille… J’ai adopté une tactique pour manger le reste de la glace : je piochais dans la partie fondue car sinon j’avais l’impression de manger des glaçons (la glace pillée, c’est pas génial). Bref, c’était... bizarre...

Une fois « rassasiés » on part à la recherche du moyen de grimper au sommet de la tour de Komtar : en fait c’est assez balèze car elle a été rajoutée au centre commercial et les deux sont liés de façon intime… tellement intime que la dernière fois, après de nombreuses tentatives et renseignements pris de part et d’autre (un au rez-de-chaussée qui nous dit au second, un au second qui nous dit au troisième, un au troisième qui nous dit au second). On repart où on en était la dernière fois : troisième. Un gars nous dit que ça se passe au second ; on a compris qu’il fallait voir un genre d’agence pour monter tout en haut. A l’endroit approximatif indiqué, je vais trouver une vendeuse de vêtements et lui demande où c’est. Elle explique, mais je ne comprends pas bien. Très sympa, elle se propose de m’accompagner. On la suit et on marche 5-10 minutes à travers tout le centre commercial pour déboucher… là où on était entrés ! Là elle nous présente à une de ses copines, qui nous fait monter. J’avais préparé une « pièce » pour la remercier, mais elle a refusé. Bien sympa cette jeune femme ;)

Dans l’ascenseur, il y a un chauffeur. On note une anomalie : de l’étage 5 à 27 il n’y a pas d’arrêt ! Le gars appuie sur 60 et l’ascenseur monte, prend de la vitesse… on n’est pas très rassurés… puis ralentit et finit par s’arrêter au 60, comme le chauffeur le lui avait demandé. Ca doit être un métier passionnant… Arrivés en haut, on nous annonce que c’est 6 ringets par personne ; c’est encore notre caisse commune qui se prend un coup dans la tête.


Ah oui, je n’ai pas parlé de ce détail : la caisse commune. Pour ne pas se prendre la tête, on s’est constitué une caisse commune dont je suis pour l’instant le trésorier (merci Séverine pour la sacoche « porte-banane » ;) qui me sert énormément ). Elle nous sert pour tous les repas, c’est infiniment plus simple pour tout le monde… Il n’y a pas de compte d’apothicaire : pour payer tout ce qu’on fait en commun (courses, taxi, restau, etc.) on ne s’embête plus et on met régulièrement de l’argent dans le pot commun. Naturellement, comme il baisse vite, je suis régulièrement accusé de faire du détournement de fond ;)

La tour de Komtar est vraiment haute, comme ses 60 étages peuvent le laisser supposer. Une femme nous distribue des bouteilles d’eau et on se ballade le long des fenêtres vitrées ; on est dans un genre de restaurant. La vue est magnifique, cependant on est déçus car les fenêtres sont crades : on a pris des photos mais elles ne rendent pas grand-chose…

On demande à un gars, qui nous indique avec une longue vue l’endroit où se situe le 3ième plus grand Buddha au monde. On repère un grand toit pointu doré. On se tâte pour se faire amener en carriole par un Chinois, mais à quatre ça fait un peu cher. D’autant que j’aurai un peu honte de me faire promener par un grand-père… mais d’un autre côté, faut bien qu’ils vivent. C’est tout le côté paradoxal. Par exemple, on dit de ne pas acheter chez Nike car ils font travailler des enfants. J’en avais parlé avec Kwee Peng et elle m’a ouvert un nouveau point de vue. C’est facile de dire il ne faut pas faire ça, mais ce n’est pas toujours aussi simple. En Chine, si un enfant ne trouve pas du travail, il ne va pas à l’école pour autant et il crève de fin. Entre encourager un mauvais système et pénaliser ceux qui le subissent, le choix n’est pas facile…

Vue du troisième plus long pont au monde avec ses 13,5 km de long... Cocorico, le premier est français (Viaduc de Millau. Ce pont relie l'île de Penang au continent. Je m'aperçoit en fait qu'on ne voit pas grand chose, réduit comme ça... c'est pas grave, imaginez... ;)

 


On cherche le bon bus, mais vu le nombre de départs et de bus qui circulent dans tous les sens, on finit par accepter la proposition d’un taxi.

Une fois arrivés là-bas, on s’aperçoit qu’il y a en fait deux temples qui se font face : un sur Buddha, l’autre hindouiste aussi, mais kitch si l’on en croit le guide du routard d’Aline. On décide de commencer par le Buddha. Les temples indiens sont très colorés et magnifiques vus de l’extérieur ; ils adorent le doré et en usent à profusion. Ils sont sympas aussi à l’intérieur, mais je préfère l’extérieur. A l’intérieur nous attendait un immense Buddha (dans tous les temples hindouistes, apparemment faut retirer les chaussures ; c’est pas vraiment dérangeant mais ça peut devenir dissuasif quand on en visite plusieurs).

Cependant, j’ai été un peu déçu ; j’ai éprouvé la même sensation que la première fois où j’ai été à Euro-disney en apercevant les décors : impressionnants mais on sait que ce n’est que du décor. Ben le Buddha il est immense, mais on dirait qu’il est fait en carton mâché plastifié. Partout dans le temple, il y a des urnes funéraires. On nous propose de faire une donation de 100 ringets pour avoir notre nom marqué dans le temple et un gars qui parle l’ « anglais mitraillette » nous saute dessus pour nous parler des handicapés. On joue aux frenchies qui captent rien à l’anglais et on force l’accent pour dire qu’on ne comprend rien ; le gars repart en se marrant. Dans le temple il y avait une roue électronique pour tirer au hasard son destin. D’après elle, Julien M. est comparable à un arbre asséché : pour l’instant ça se passe mal pour lui, mais il suffira d’attendre la pluie pour qu’il retrouve sa superbe. Amusant…


 


 

Bon, j'ai joué mon touriste, j'ai pas pu m'empêcher de prendre un moine en photo et comme je suis trop poli pour demander, je l'ai prise à son insu... (oui, non, ça se fait pas...). Peu après un gars est venu le voir et le moine a allumé de l'encens en forme d'éventail et il l'agitait au-dessus de la tête de l'autre en marmonnant un chant super rapide ; un peu comme les chants des curés, quand ils marmonnent dans leurs moustaches...


Après, on a été voir l’autre temple, qui me faisait encore plus penser à un parc d’attraction. Ce coup-ci, il y avait un jeu d’adresse ; une farandole de gamelles tournantes au milieu d’une mare ; sur chacune d’entre elle est marqué un mot en anglais (chance, bonheur, mariage) et l’une d’entre elle en français : bon voyage. Julien M. a réussi, en allant marcher sur des pierres et en se tenant en équilibre, à s’approcher à un mètre des gamelles. Il lui a quand même fallu trois tentatives pour envoyer une pièce dans good luck (bonne chance). Je lui ai fait remarquer que s’il tombait dans l’eau ce serait un coup de chance car l’arbre qu’il était reviendrait à la vie. Mais bon, il n’a pas été joueur, il n’est pas tombé :(…


 


Ensuite, on a été sur China Town, mais force à été de constater que dimanche n’est pas le bon jour pour s’y balader : toutes les échoppes ou presque sont fermées. On est donc rentrés et la journée s’est fini comme d’habitude : piscine, restau et film !

Publié dans stage-en-malaisie

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S
J'ai plutôt peur que ce soit vous (les collocs) qui finissiez par désespérer :)
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G
Ah, le moqueur ! :pQuand je te dis que tu as un mauvais fond... tu es désespérant ;)
L
Encore heureux que l on accuse d extorsion de fonds... Avec tout ce qu on met dedans, elle est toujours vide... Tant que ce n est pas prouve que tu n es pas coupable, tu restes le suspect numero 1.Et pour ce aui est des jeux mots, il ne faut jamais desesperer...
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G
Alors par déduction, vu l'adresse IP, il s'agit bien d'un des collocs, comme c'est LE tamoul, j'exclue Aline ; et comme le texte n'est pas truffé de fautes d'orthographes, j'exclue Julien M.Inutile de te pseudonymer, je t'ai reconnu ;) (c'était toi, Zorro ?)
N
C'était une fête foraine ou des temples? Pas mal le coup de l'arbre séché qui tombe dans l'eau. Je pensais pas un jour te dire ça car je ne suis pas une flêche en orthographe mais Millo il me semble que ça s'écrit Millau...<br /> Bisous
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G
Et tu as raison ! Mais à mon avis ça a plus à voir avec la géographie qu'avec l'orthographe... et tu sais comme je suis bon en géographie ;)Pour les temples, c'est une vraie débauche de couleurs, c'est vrai que maintenant que tu le dis c'est à ça que ça me faisait penser : une fête foraine !Mes jeux de mots font 99% des gros bides avec mes collocs, mais je ne désespère pas (si des fois un peu quand même... ;) ).
S
Fais gaffe Vince tu vas devenir mystique ! N'oublie pas que tu peux te réincarner en ver de terre !
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G
Je vais devenir moustique, tu veux dire ?
S
Je me rend pas bien compte mais les décors on l'air chouet, c vraiment beau et depuis la tour c chouet aussi
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G
J'ai pris en photo les "bonnes" parties de la ville ;) (propagande pour faire venir du monde...)Tu regardes ailleurs, la majorité des toits font effet "taule rouillée". Mais vers l'eau, les bâtiments sont plus classes. Les plus beaux bâtiments sont les temples. Il y a quand même pas mal de bâtiments assez vétustes et des coins bidonvilles ; mais bon, c'est pas le même climat qu'en France, les gens ici n'ont pas forcément d'un toit pour passer l'hiver dessous, il fait beau tout l'année sauf pour la mousson...